Ceux de Beausemblant
Il y a dans la Mairie de Beausemblant une trés belle et grande photo de l'inauguration en 1920 du monument aux morts.
Je l'ai photographiée lors de l'exposition dans la salle des fêtes, le 11 septembre 2011, qui mettait en scène le "Beausemblant d'hier". J'ai même eu la surprise d'y retrouver, outre celles que j'avais prétées, un agrandissement d'une photo d'école tirée de ma collection ???
Ca brille ! Désolé je n'avais qu'un petit numérique. Je la reprendrai avec un bon appareil.
Que de monde ! La douleur et le souvenir de ses morts sont encore dans tous les coeurs et les mémoires des familles.
Je me souviens enfant, lorsque nous participions à la commémoration de l'armistice du 11 novembre, j'avais du mal à comprendre les larmes de ces vieux, la voix étranglée encore par l'émotion à l'appel des morts :
" Mort pour la France".
Qu'est ce que cela pouvait bien vouloir dire ? Dans nos guerres d'enfants, il n'y avait pas de mort, pas de larme, pas de peur ni de sang, que des héros ! Dans nos batailles, nous nous relevions toujours pour un nouveau combat, une nouvelle charge, puis retombions encore, les yeux fermés, les bras en croix, morts, juste un instant...
"Mort pour la France".
Ces héros là ne se sont pas relevés.
C'est quoi la mort ? La maitresse nous placarder ces grands panneaux d'histoire que vous avez certainement connus aussi et que l'on trouve maintenant dans les vide greniers, où le combattant "Français" est debout, haranguant ses camarades d'un bras, l'arme dans l'autre main... il n'y a pas de Français mort ? Je ne vois couchés face contre terre que des ennemis de la république, de la patrie. Il ne faut pas oublier que l'école a entretenu la flamme patriotique pendant des décennies suite à 1870, et que nous, produit de la génération d'après guerre (la seconde !) avions le devoir de souvenir aux côtés des survivants de la première guerre, quand dans le même temps, partaient les jeunes conscrits aux "événements" d' Algérie.
Nous pouvons lire les noms des "morts pour la France"
32 jeunes, morts pour la "dère des dères".
Les Maires pendant la guerre faisaient des demandes aux autorités militaires afin de soustraire, ne serait ce qu'un temps, un enfant du pays à la guerre, malheureusement pas toujours avec succés.
J'ai retrouvé cette carte qui en dit long sur l'état d'esprit du Français en ce début de guerre (27 août 1914). Le patriotisme n'est pas un vain mot, même sur les bords du Rhône à Serves.