VISITE DU DUC D'AUMALE

La conquéte de l'algérie a débuté le 14 juin 1830, mais la France a encore fort à faire avec l'Emir  Abd-el-Kader.

Le nom du duc d’Aumale reste attaché à la prise de la smala d’Abd el-Kader, immortalisée par le tableau d’Horace Vernet.

Cinquième fils de Louis-Philippe, filleul du vieux duc de Bourbon, qui lui légua le château de Chantilly, le duc d’Aumale commença sa carrière militaire en 1840 comme officier d’ordonnance de son frère, le duc de Nemours, général de division en Algérie, où, en 1839, après deux ans de trêve, l’émir Abd el-Kader avait repris les armes. Le jeune duc se comporta avec bravoure, voire avec témérité. Il y contracte la dysenterie. Aussi, lui et ses hommes sont relevés par un régiment métropolitain. Ainsi en a décidé Louis Philippe son père. Débarqué à Marseille, mais cantonné à Coubevoie, ces troupes glorieuses, qui viennent de passer six années en Afrique, traversent la France, remontant vers la capitale, avec à leur tête, ce fringuant jeune homme de19 ans. C'est en effet l'occasion pour la monarchie philipparde, toujours avide de popularité, de transformer le périple en marche triomphale. De retour à Paris avec le régiment dont il avait été nommé colonel, il échappa à un attentat, puis il noua avec l’actrice Alice Ozy une liaison célèbre qui allait durer jusqu’à la fin de sa vie.

sources

- Historia  -

- Marc Nadaux

Nous sommes le 18 août 1841, (Fatigué par le climat, Le Duc d'Aumale avec le grade de  Colonel, a été chargé de ramener  le 17e léger à paris ) S.A.R. rend visite à M. le  Comte Monier de la Sizeranne, au château de Beausemblant.

 Le duc d'Aumale et sa suite rendant visite à Paul Ange-Henri de La Sizeranne, sénateur, devant la façade du château de Beausemblant.

Tableau acheté par le musée de Chantilly *  (vente à beausemblant en 2005) :

M. de la Sizeranne présente sa femme (Louise Bénigne Alix de Cordoux 1811 - 1858)  et ses deux enfants ( Louis fernand  1835 - 1910 et  Mathilde 1836 - ? ) au Prince. 

Parmi les officiers accompagnant Son Altesse sont : MM. Nègre et Jamain, devenus généraux ; à côté d'eux  se trouve M. Marcel de Loche, qui fut juge de paix à Tain.

Sur le seuil de la porte apparaissent M. Charles Monier  de la Sizeranne (frère de Paul),  Madame Ganot, née Aprile de St-Elia (Je n'ai absolument rien trouvé la concernant - Quels rapports avec les Monier de la Sizeranne ou le Prince ?) et derrière elle une personne à laquelle le peintre M. Paul  Boullat a donné ses propres traits.

 Le Prince resta à déjeuner au Château.

On peut penser que c'est cette façade visible sur le tableau.

Je me suis demandé quels pouvaient être les liens "d'amitiés" qui liaient le Duc au Comte. Monier de la Sizeranne a toujours été fidèle à la monarchie, et quand il reçoit le Prince, c'est peut être bien plus à ce titre que pour parler de l'Algérie.

En effet, il me semble avoir lu une intervention du Comte à la chambre des députés où il s'étonne de la brutalité dont font preuve les militaires en Algérie afin de combattre la rébellion. Nous étions déjà dans les termes de "pacification". Je n'ose même pas vous donner les détails de la réponse qu'il lui a été faite par le ministre , on m'accuserait de tous les maux car les mots ont pris une toute autre dimension au cours des ans. Allez donc savoir pourquoi ?

Enfin si, je le sais...

* On doit le musée Condé de Chantilly  au Duc d'Aumale, qui y avait rassemblé toute ses collections dans le château familiale. Il en avait fait don à l'Institut de France dont il était membre, mais en contre partie, il avait demandé que celles ci ne soient, ni prêtées, ni modifiées dans leur présentation.