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Puisque nous parlions de personnel, regardez un peu cette photo (de famille, puisque mon arrière-grand-père, jeune,  a travaillé au Château). Je reconnais qu'elle a un peu perdu de sa superbe !!! Il a fallu que je la retravaille complètement à cause des nombreuses tâches qui la recouvraient.

Cette photo est prise devant la porte d'entrée côté Cour d'honneur.

Le seul fait que l'on prenne en photo le personnel entraine chez moi cette interrogation :

- Que faut-il penser d'une telle initiative ?

Le châtelain vient de se payer un appareil photo et il en profite pour prendre le personnel ?

Le photographe est venu pour prendre des photos du Château et du parc (cartes postales) et du coup on profite de l'occasion pour faire la photo de famille ?

Etait-ce un cadeau, une reconnaissance, un souvenir pour tous ? Une manière de valoriser l'emploi occupé au château et la fierté d'y travailler ?

Le moins que l'on puisse dire, c'est que les sourires ne fleurissent pas sur tous les visages.

Est-ce alors le sérieux que l'on veut y apporter, résultat d'une photo "officielle" ou simplement de la timidité de tous ces employés ?

Gardez quand même en mémoire, qu'à l'époque, une photo n'est belle et réussie que si on pose, le sourire ne fait pas partie de la mise en scène et le "cheese" (prononcez chiiiiiize, merci) n'a pas encore traversé la manche.

Le Château était ainsi dire une entreprise qui créait de l'emploi. On entrait au service de quelqu'un, comme un commis à la ferme, comme les jeunes filles placées dans les maisons, l'employé du château, à la différence peut-être de la singularité du lieux et de la notoriété des maitres, devait avoir certainement une  autre mentalité et peut être devaient craner les autres, il n'en était pas moins qu'un serviteur.      

Faut-il encore faire abstraction de notre mentalité actuelle quant à la notion de "serviteur".

Mon aïeul, lui, était "le chauffeur". Il parait qu'il aurait été le premier à conduire la première voiture automobile de la région ! Il s'occupait d'accompagner Monsieur le Comte, dont il était aussi le confident,  dans ses déplacements et "virées". Ils se sont, parait-il, très bien entendus...