EGLISE - L'Orgue

Merci à Mr Bobichon qui me permet d'apporter quelques précisions en ce qui concerne le montage de l'orgue.

Le buffet de l'orgue est en place depuis Noël 1983. Il viendrait d'une Église désaffectée de Marseille. Il reste le gros montage de facteur d'orgue dont les éléments proviennent de différentes régions.
Le 7 Décembre 1984 l'orgue fonctionne avec 2 jeux.
Le Dimanche 16 juin 1985 a lieu l'inauguration de l'orgue.

 J'ai trouvé en lisant dans des documents de "bulletin archéologique et statistique" le texte qui suit : il faut le situer historiquement, il intervient en 1568.

 " Répondant à une lettre de Charles IX, du 7 août 1568, qui lui recommandait de sévir contre tous les auteurs de troubles (les réformés), la chambre des vacations ordonna, le 7 septembre, l'arrestation des rebelles de la province et la confiscation de leurs biens au profit du roi."

D'après noble Jacques de Gruel, Seigneur de Fontager, châtelain de Vals, Thozel, châtelain de Serves,Peyret, lieutenant du châtelain de Beausemblant et Valernod, châtelain de St-Vallier, est constatée l'absence de Nicolas Lescuyer, André Journet, Claude Lhostallier, Claude Thozel, Jean de Savines, Antoine Talavard, Jean Châtillon, Jacques Dumas, Jean Richard, Claude Platel, Ennemond Albert, Jean Guigonnet, Noël Pramayol, Guillaume Valey et Claude Cabrières, tous de St-Vallier;de Jean Chabert, d'Annonay, habitant à Vals; de Gabriel,Pierre, Polycard et Claude de Lestrade « dits Maulcunes »,(2) de Beausemblant.

(2) Maucune, domaine noble sur Beausemblant. Louis Polycard,chevalier de St-Vallier, testa en faveur de Claudie et d'Antoinette,ses filles, Claudie épousa Claude de Lestrade
de StrataJ seigneur de Maucune ; elle était veuve en 1547. Il doit s'agir ici de leurs enfants. Le fief passa ensuite aux Chapteuil et aux Simiane de La Coste par alliance.

(2 bis autre renseignement) — Malcune, Maulcune, 1555 (terr. de D. de Poitiers).

Ancien fief du comté de Vals, appartenant vers le milieu du XVI^e siècle aux Polycard, qui s'éteignirent chez les Lestrade, Maucune passa par alliance aux Blanc de Chapteuil, vers 1583, et, cent ans plus tard,de cette dernière maison aux Simiane, dont l'héritière vendit en 1720 Maucune aux La Coste.

suite texte :

Le séquestre est mis sur leurs biens et sur ceux de la chapelle des Viéroz, à Beausemblant. Dans ce dernier lieu, il n'y a plus d'exercices religieux, tandis qu'à St-Barthélemy et à Notre-Dame-de-Vals, où frère Jean des Argues vient d"être nommé, ils se sont maintenus.

Petit retour sur l'histoire

Le protestantisme se diffuse surtout en milieu urbain parmi les gens qui ont accès à la culture : bourgeois, artisans, gens d'église, érudits, écrivains et officiers de justice. Le roi réagit. L'édit de Châteaubriant, en 1551, précise minutieusement les modalités de la répression. On augmente les peines qui frappent les libraires, éditeurs et diffuseurs de livres interdits. Il n'empêche. La noblesse française viendra à la réforme, à partir de 1555. Des grands personnages de la cour, tels que le prince de Condé et François d'Andelot,contribuent à son développement. À la fin du règne d'Henri II, le protestantisme réalise de tels progrès que les premières églises se forment.

En 1560 la conjuration d'Amboise fragilise la position des Guise et renforce celle de la reine-mère  Catherine de Medicis plus disposée qu'eux à une politique de conciliation. Entourée de conseillers modérés et proches de la Réforme, elle obtient du roi l'amnistie des "crimes d'hérésie", la convocation des États Généraux et la préparation d'un concile national. Les plus déterminés des protestants tentent des coups de force. Des églises sont occupées.

L'année 1561 est l'apogée du protestantisme en France. Il y a environ deux millions de protestants en France.

Au printemps 1561, les tensions montent. Les prédicateurs catholiques enflamment les foules. Les protestants se sentant menacés commencent à s'armer, commencent à fortifier les villes sous leur contrôle et même à y interdire le culte catholique. Le synode de Sainte-Foy (novembre 1561) crée une organisation militaire protestante et désigne les chefs de guerre.

Fin 1561, il y a plus de six cent soixante-dix Églises réformées dans le royaume. On estime qu'à ce moment plus du quart de la population du royaume est huguenot. L'animosité devient extrême à la fin de l'année. Le protestantisme français, cessant d'être exclusivement une Église, est devenu un parti.

La première guerre des religions a commencé en mars 1562. Catherine de Médicis, accorde aux huguenots la Paix d'Amboise en Mars 1563, édit qui prévoyait une certaine liberté de culte dans les maisons seigneuriales et dans les villes par baillage.(sauf paris et ses alentours).

Le traité de paix de Longjumeau (23.03.68) met fin à la seconde guerre des religions entre catholiques et protestants, commençée le 28 septembre 1567... (Nous sommes donc dans  la pèriode concernée par la lettre)

La paix boiteuse signée à Longjumeau n'avait eu d'autres résultats que d'exciter les passions. Condé et Colignyse préparant à la lutte, les protestants, et surtout ceux du Midi, d'après M. Long, allèrent en foule renforcer l'armée des princes, D'Acier leva en Dauphiné, au témoignage de M. E. Arnaud, jusqu'à, 12,000 hommes commandés par Charles Dupuy, seigneur de Montbrun, Claude de Mirabel, Jean de St-Chamond, seigneur de St-Romain, Mathieu de Forest, seigneur de Blacons, Pierre de Sauvain, seigneur du Cheylard, etc...

Le Parlement de Grenoble, délivré de toute crainte, après le départ de cette armée pour la Guyenne,  rendait contre les protestants les arrêts les plus sévères. « Répondant à une lettre de Charles IX, du 7 août 1 568, qui lui recommandait de sévir contre tous les auteurs de troubles, sa chambre  des vacations ordonna, le7 septembre, l'arrestation des rebelles de la province et la confiscation de leurs biens au profit du roi.

Le 25 octobre suivant, la même chambre rendit un second arrêt pour assurer l'exécution du premier.

Bien entendu les conflits sont loin d'être terminés; ce petit résumé n'a pour but que d'éclairer le lecteur, (comme moi même).

Essayer de comprendre pour quelles raisons on saisit les biens de seigneurs et gentilhommes, et de surplus d'une chapelle dont on ne trouve pas de  trace écrite.

j'ai tenté aussi de faire une recherche sur cette chapelle,"Vieroz" mais je n'ai  absolument rien trouvé  hors mis peut être l'origine du mot
(Vieroz de Larchier, vieroz, viroz, viére, terre inculte en jachère. (Larchier, nom d'unefamille du xvI e siècle, à St-Etienne).

Mais s'agit-il de la véritable orthographe du nom ? Car à la lecture de ces documents qui sont consultables sur internet, apparemment ce sont des pages traduites, retranscrites par des personnes qui doivent être payées à la page, car parfois cela reste complètement incompréhensible si on ne connait pas un peu le sujet.
En tout état de cause, cette chapelle ne peut être autre que celle du Château de Beausemblant.  
(A suivre...)

Comments

[Florence]

Il y a une petite chapelle isolée en haut de la colline de Beausemblant, non loin d'une entrée du parc du château, qui s'appelle Sainte Euphémie.