LA TOUR
Je savais bien que j'avais une photo de cette tour !
Je n'ai que le négatif, ce qui implique l'assistance de l'ordinateur, mais peut être des noirs et des blancs pas trés naturels.
Elle est, semble-t- il, construite sur l'emplacement du pilier du bac à traille qui existait auparavant et qui servait à la traversée de ce fleuve tumultueux.
Enfin, quand j'écris tumultueux, pour ceux qui ne l'ont pas connu, tel qu'il était avant que les barrages lui interdisent toute liberté de glisser à la vitesse que lui imposaient les saisons. Si un été sec permettait presque de le traverser à pieds à certains endroits, ses crues au cours des saisons de pluie restaient impressionnantes.
Cette tour montée d'une éoliènne a alimenté en eau la propriété Seyve.
Mais c'était aussi un endroit idéal pour pique niquer ou goûter, car il existait une entrée à la propriété, côté Rhône, au pied de cette tour. Dans le renfoncement que créait cette entrée, bordée de peupliers, de chênes, l'herbe y était abondante et grasse, innondée d'une ombre sans tache, vierge de rayons de soleil. Lieu trés apprécié en été lorsque nous partions pour la journée d'un dimanche au bord du Rhône avec les cannes à pèche et les bouées en chambre de voiture. L'herbe pouvait se transformer en petit champ de bataille moelleux pour nous les enfants, mais aussi, recouverte de la nappe, en lit presque douillet pour la sieste du papa, ceci sous les grincements et les sons ferreux du choc de pales, plus ou moins branlantes, secouées par une brise passagère.
Fallait-il encore, pour jouir de ce tapis "exceptionnel", arriver les premiers.