UN JOUR PAS COMME LES AUTRES

 (Je cède à la pression de Jean-Pierre S. pour faire bonne figure, car je suis trés loin de l'ambition affichée au départ. J'ai encore énormément de travail à accomplir, peut-être qu'en débutant mon récit, la motivation et l'entrain retrouvés au soleil printannier, la suite, même si le plan n'est pas respecté, suivra régulièrement.)

UN JOUR PAS COMME LES AUTRES.

Ce jour auquel je fais référence, est le Dimanche 2 août 1914.

Pourquoi pas le 1er aout,  jour de la mobilisation générale ?

Pour les militaires d'active, elle a débuté le 28 juillet, car il ne faisait plus aucun doute que la confrontation aura bien lieu, par le rappel des permissionnaires.

La déclaration de guerre de l'Allemagne à la France ne date que du 3 Août.

Le 2 Août est un Dimanche : Socialement déjà, est un jour différent, cultuellement, cela ne fait pas l'ombre d'un doute. Tout le monde n'est pas encore parti, les familles de militaires ont encore l'occasion de se croiser car toutes les classes ne sont pas contraintes aux mêmes dates de mobilisation, et, pour se rendre au lieu de casernement, le soldat dispose tout de même d'une marge de temps, mais trés peu en abusera.

Ce n'est pas un écrit historique, je n'en ai ni la capacité, ni la prétention. Un passionné ne découvrira rien de nouveau qu'il ne connaisse déjà, à part peut-être, quelques documents que j'ai eu de la chance d'acquérir depuis des années.

Je veux juste essayé de donner un aperçu de ce qu'aurait pu penser, éprouver l'homme de notre campagne drômoise de Beausemblant, l'état d'esprit, lui étant certainemant le même que partout ailleurs.

Essayer de suivre le parcours militaire de tous ces mobilisés, jeunes et moins jeunes, par des témoignages, des journaux, correspondances et cartes postales en ma possession, et livres, photos, articles découverts. Il y a tant eu d'écrits, qu'il est hors de question pour moi d'analyser quoi que ce soit ou d'ajouter une page nouvelle à cette guerre dont maintenant, les non-initiés,  peuvent en savoir autant que les passionnés. Les documentaires qui ont fleuri ces derniers temps ont donné un large regard sur ce conflit. On trouve d'innombrables livres qui traitent de l'enfer des tranchées et des combats, mais de plus en plus les historiens s'interrogent sur ces départements non envahis, ceux de l'arrière : comment cette population a vécu, les répercutions sur le travail, les deuils dans les familles, la solitude etc...

A ce jour j'attends toujours un livre qui traite de ces sujets et qui devrait  nous apporter de précieux renseignements sur la Drôme.

J'aurais aimé avoir une correspondance complète d'un poilu belsimilien avec son épouse, pour coller au plus près de la vérité. Ce n'est pas le cas, et, si il en a existé une,  je n'en ai malheureusement pas eu connaissance. Une correspondance m'aurait surtout permis de faire vivre un récit qui risque d'être un peu figé et anecdotique. Être un témoin visuel, à travers les mots, des changements intervenus dans la vie du village... Les compte-rendus du conseil municipal de cette époque ne m'ont pas éclairé outre mesure. J'étais même plus proche de la déception que de l'enthousiasme, car malheureusement ils s'en tiennent aux grandes lignes de décisions sans entrer dans le détail : Par exemple : La mobilisation du nombre important d'hommes, entraîne un manque de main d'oeuvre dans les champs. Il est créé à la demande des  préfectures, dans chaque village, une commission pour les travaux agricoles. Elle a pour but de se faire rapprocher les familles pour s'entraider dans les gros travaux, tenir le compte des hommes en état de travailler, de l'enfant au "vieillards". Quel a été le bilan de cette organisation sur notre commune ? Peut-être faut-il chercher dans les archives départementales. Au-delà de ça, on pourrait se demander si cela a rapproché des familles brouillées depuis longtemps, où des voisins qui ne se fréquentaient pas ? .

Tous les personnages que vous découvrirez ont réellement existé, mais je prends l'entière responsabilité de ce que je leur ferai dire, car je vous plonge dans de la pure fiction "historique". A ce sujet, je tiens à préciser que les noms diffusés peuvent être supprimés sur simple demande des descendants de ces familles.

Pour moi, ces "recherches" ont pour but, hors mis le fait de connaître l'histoire de nos belsimiliens, de  faire découvrir ces malheureuses années aux descendants de ces poilus. Tout le monde n'est pas non plus passionné par la guerre. Internet permet à une personne en quête de réponses sur un ancêtre, d'obtenir en un clic des résultats, ne serait-ce qu'en tapant le patronyme. Automatiquement, si j'ai traité le dossier militaire de cette personne, celle-ci arrivera sur mon blog. J'ai déjà eu la surprise de recevoir des messages de remerciements de blogueurs dont j'avais parlé de leur ancêtre, mais dans d'autres circonstances.

Le passé de tous ces soldats, leur histoire, ne m'appartiennent pas, et c'est pour les partager avec le maximum d'entre vous que je l'écris sur mon blog.

Les photos insérées des fiches militaires sont la propriété des archives militaires et départementales, elles ne seraient être utilisées à des fins commerciales.

Certains documents insérés sont ma propriété, et ne pourraient être copier sans mon autorisation.

 

Cette carte offerte par "le petit journal"  militaire de 1906 ne laisse aucune illusion sur les sentiments de la France vis à vis de son voisins de l'Est. La pauvre petite Alsacienne qui s'ennuie de la France, toujours présente, surtout pour entretenir dans la mémoire nationale, au cas où nous l'oublierions, qu'il y a une revanche à prendre.

Un peu de pub au verso, au cas où vous seriez intéressés par un des produits.